Qu'est-ce que la norme Euro ?

La Commission Européenne est à l’origine des normes européennes d’émission, plus communément appelées « normes Euro ». Le but de ces normes est de contrôler le taux d’émissions polluantes de tous les véhicules, et de le diminuer chaque fois un peu plus. Contrairement à ce qu’on pourrait penser au premier abord, le dioxyde de carbone (CO2) ne fait pas partie des polluants contrôlés puisqu'il existe naturellement dans l’atmosphère. Ainsi, les gaz polluants concernés par la norme sont les hydrocarbures (HC), les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO) et les microparticules (MP).

Les contraintes induites par les normes européennes d’émission font tendre tout le transport routier vers le minimum de pollution. Ceci dit, elles agissent également en accélérateur de nouvelles technologies, alors plus performantes car consommant moins. Mais cela entraîne également quelques contraintes pour les motards notamment au niveau du roulage en centre ville. Les zones à circulation restreinte (ZCR) s’endurcissent avec les vignettes Crit'air obligatoires et s’étendent à toutes les grandes agglomérations françaises.

Qu'est-ce qui change avec la norme Euro 5+ ?

En terme du contrôle des émissions polluantes, à vrai dire, pas grand chose. Ce n'est pas une nouvelle norme qui attend les constructeurs mais plutôt une mise à jour de la norme Euro 5. En revanche, elle introduira des nouveaux critères sur les dispositifs de diagnostics embarqués, les tests de durabilité et les tests sonores. L'idée ici est de permettre d'assurer que les niveaux d'émissions polluantes ne dépassent pas la limite autorisée aussi bien lorsque la moto est neuve que plus tard.

Pour cela, le test de durabilité des catalyseurs ne devra plus reposer sur un calcul de la détérioration, mais sur des prises de données réelles sur route ou sur piste. Ainsi, Euro 5+ introduit une nouvelle phase de diagnostic embarqué OBD II avec des tests de durabilité des émissions du moteur plus stricts et des réductions supplémentaires du bruit. Cependant, cela risque de poser des soucis à certains systèmes d'entrée de gamme qui passent aujourd'hui la norme de justesse et que des calculs mathématiques pouvaient sauver.

L'outil de diagnostic embarqué OBD II ne se contentera plus de vérifier la bonne connexion des capteurs et la cohérence des données récoltées, mais va également devoir surveiller le catalyseur, les sondes à oxygène ou encore les ratés de combustion. Une fréquence de vérification est ici introduite, le système devant désormais réaliser une analyse au moins tous les 10% du temps que le 2-roues est utilisé (~ tous les 35 000 km). Ce système permet de vérifier d’éventuelles anomalies dans les gaz d’échappement. En cas de dysfonctionnement, un voyant témoin s’allumera sur le tableau de bord de la moto. Cela va réduire sensiblement le couple moteur (mode dégradé), ce qui aura pour conséquence d'inciter l’utilisateur à se rendre chez son concessionnaire ou dans un atelier agréé.

En conclusion