Un peu d'histoire

C'est dans les années 1970 en Californie que cette pratique a vu le jour. Inspirés par les courses de motocross, des enfants et adolescents ont commencé à les imiter sur leurs vélos, n'ayant pas les moyens de s'offrir une moto. Ils construisent des pistes eux-mêmes et s'habillent avec des vêtements de motocross.

Rapidement, le phénomène gagne en popularité et se propage à travers les États-Unis avant d'être introduit aux autres continents à partir de 1978. Les premières compétitions officielles ont lieu au même moment, marquant le début d'une nouvelle ère pour ce sport extrême.

En 1981, la Fédération Internationale de BMX ("International BMX Federation") est créée. Un an après, les premiers championnats du monde ont lieu. 

Au fil des années, le BMX finit par développer ses propres codes, le rapprochant plus des codes du cyclisme. Ainsi, en 1993, le BMX est officiellement intégré à l'UCI (Union Cycliste Internationale).

En 2008, le BMX racing fait son entrée aux Jeux Olympiques de Pékin, marquant une reconnaissance officielle de la discipline sur la scène mondiale. Il faudra attendre les Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020, pour que le BMX freestyle soit également intégré au programme des jeux.

Les différentes catégories

La Race

La Race est une course de vitesse où les participants s'affrontent sur des pistes en terre battue avec des bosses, des virages serrés et des sauts. Les pistes font généralement entre 350 et 400m, il faut moins d'une minute pour réaliser un tour complet.

Les règles sont simples : 8 concurrents sont lancés depuis une rampe et doivent atteindre la ligne d'arrivée le plus vite possible. Les 4 plus rapides passent au tour suivant. Les figures pendant les sauts sont interdites, sous peine de sanction, afin d'éviter de blesser les autres coureurs.

Le Freestyle

Le Freestyle est une discipline axée sur les acrobaties. Les riders exécutent des tricks en utilisant des rampes, des rails et d'autres éléments urbains. Le freestyle se divise en plusieurs sous-catégories :

• Le Street : Comme son nom l'indique, le street se pratique dans la rue. Les obstacles de la rue (rebords, marches etc) sont utilisés afin de réaliser des acrobaties.
• Le Park : La sous-catégorie la plus connue du freestyle. Cette dernière consiste à réaliser des acrobaties sur des modules de skatepark. Le manque d'infrastructures rend cette discipline difficile à pratiquer, les bicrosseurs préfèrent alors se tourner vers le street qui ne demande pas d'infrastructures particulières.
• Le Dirt : Aussi appelé Dirt BMX, cette sous-catégorie se pratique sur des bosses en terre. Ces dernières sont, en général, construites par les utilisateurs. Le but du dirt est de réaliser des figures spectaculaires dans les airs.
• Le Flat : Cette sous-catégorie consiste à enchaîner des tricks sur une surface totalement plane, d'où son nom "flat" ou "flatland". Les riders sont le plus souvent en équilibre sur une roue ou sur les pegs de leur vélo. Le flat peut être comparé à de la danse, comme du breakdance, du fait des mouvements que le cycliste exécute avec son vélo. Ainsi, en compétition, les participants sont surtout jugés sur leur style et leur originalité.
• La Vert : Abréviation de "Vertical", la vert est une sous-catégorie du freestyle où les riders vont enchaîner des acrobaties sur une grande rampe de 4 mètres de haut en forme de U (appelé aussi "halfpipe"). C'est la sous-catégorie la moins pratiquée car très dangereuse et demandant des infrastructures très lourdes.

Le vélo de BMX

Il existe plusieurs types de vélos pour le BMX selon la catégorie pratiquée. En effet, il y a des vélos de BMX spécialement conçus pour la course ou pour le freestyle, avec quelques différences pour chacun.

Cependant, la base reste la même : les vélos sont petits et légers (entre 12 et 15kg), avec un siège bas et un guidon large afin que le vélo soit plus facile à manier. En général, ces vélos n'ont qu'une seule vitesse et un frein à l'arrière, afin de contrôler la vitesse de son vélo après les réceptions. La taille du top tube varie en fonction de la taille du cycliste. Les roues, elles, font généralement 20 pouces. Attention cependant, pour les enfants de moins d'1 mètre 40, il est recommandé de prendre un vélo avec des roues entre 16 et 18 pouces.

Pour la course, les cadres en aluminium ou en carbone sont privilégiés. Le vélo n'a pas de suspensions et est souvent équipé de pédales automatiques. Il a également très peu d'équipements, le but étant que le vélo soit le plus léger et rapide possible.

Pour le freestyle, il est recommandé d'avoir un vélo avec un cadre en acier, plus robuste. Les pneus doivent également être plus résistants. Les vélos pour le freestyle peuvent être équipés de pegs afin que les cyclistes puissent s'en servir comme repose-pieds lorsqu'ils réalisent des acrobaties. Ils peuvent également être équipés de freecoaster, une variante de roue libre, permettant de rouler en arrière sans entraîner le mouvement du pédalier en sens inverse.

Les équipements nécessaires pour le BMX

La pratique du BMX, qu'il s'agisse de la course ou du freestyle, nécessite des équipements pour garantir la sécurité des bicrosseurs. Parmi les équipements essentiels, on trouve le casque, les gants, les genouillères, les coudières, et les protections dorsales. Le casque est l'élément le plus important, car il protège la tête en cas de chute. Il est d'ailleurs recommandé de porter un casque intégral pour les courses. Les autres protections aident à prévenir les blessures aux articulations et à la colonne vertébrale.